lundi 18 août 2008

Banque : Les Caisses d'Epargne veulent se lancer en Algérie


Publié le 16/07/2008

Le groupe français a noué un partenariat avec un groupe industriel et la Banque mondiale pour créer une banque de détail.

Les Caisses d'Épargne veulent investir dans la banque de détail en Algérie. Pour y arriver, le groupe bancaire français a choisi un partenariat avec le premier groupe privé algérien, Cevital (agroalimentaire, automobile, industrie, grande distribution), de l'homme d'affaires Issad Rebrab, et la Banque mondiale. Les trois partenaires ont décidé de créer la Banque Méditerranéenne pour l'Investissement et le Crédit (Bmic). "Le dossier d'agrément de cette banque de détail a été déposé à la Banque d'Algérie. Nous attendons la réponse", affirme un proche du dossier. L'étape du business plan viendra dans une phase ultérieure.
Le capital de la Bmic est répartit comme suit : 60 % pour la Caisse d'Épargne via ses filiales Oceor et le Crédit Foncier de France, 30 % pour le groupe Cevital et 10 % pour la Banque mondiale. Le montant du capital de la future banque n'a pas été encore arrêté, mais la Bmic devrait être dotée " d'importants" moyens financiers pour se développer. "La Bmic sera une banque de détail présente à travers le pays. Elle proposerait tous types de crédits : consommation, immobilier, automobile, investissements", ajoute la même source. Une fois agréée, la Bmic deviendrait la première banque privée du pays à capitaux mixtes répartis entre des actionnaires algériens et étrangers.
Cette alliance à un partenaire local représenterait pour les Caisses d'Épargne une façon de contourner les actuelles difficultés pour se développer en Algérie. La privatisation sans cesse reportée du Crédit Populaire d'Algérie a notamment refroidi les ardeurs d'un certain nombre d'acteurs étrangers, au premier rang desquels les banques françaises.
Six banques publiques dominent le marché local

Par ailleurs, le développement des banques privées se heurte toujours à la méfiance des sociétés à capitaux publics vis-à-vis du secteur bancaire privé, malgré l'annulation en octobre 2007 d'une circulaire gouvernementale de 2005 interdisant aux entreprises publiques de déposer de l'argent dans des banques privées. " Le secteur public n'est pas totalement ouvert aux banques privées qui trouvent toujours des difficultés à travailler avec les grandes sociétés nationales ", affirme un responsable dans la filiale locale d'une banque française.
Dans un marché bancaire dominé à près de 90 % par les six banques publiques du pays, les banques BNP Paribas , Société Générale et Natixis disposent ensemble de plus de 100 agences bancaires réparties à travers le pays et détiennent un peu plus de 5 % du marché bancaire local, selon une source bancaire française, le solde étant entre des banques à capitaux arabes et Citigroup .

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